« Et il vint un temps où les cendres parlaient plus fort que les rois.
Et les vents portaient les noms des cités mortes.
Mais de ces ruines sans mémoire s’éleva un murmure.
Celui de ceux qui refusèrent de disparaître. »
— Extrait du Serment des Veilleurs
Il fut un monde avant celui-ci.
Un monde vaste, foisonnant, arrogant. Où les hommes dressaient des tours de fer, gravaient leurs lois dans la pierre et prêchaient la domination comme art de vivre. Trois grandes ères jalonnèrent ce monde : des âges de gloire, de progrès… puis de déchéance.
Car chaque sommet appelle sa chute. Et la leur fut totale.
La Première Guerre mondiale, appelée la Guerre des Voix Silencieuses, vit tomber les premières grandes cités. Les peuples se levèrent les uns contre les autres, armés d’ambitions et de machines.
Puis vint la Seconde Guerre, la plus terrible. On l’appela La Fracture. Elle ne détruisit pas que les villes — elle brisa les cœurs, les cultures, et jusqu’à la mémoire du monde.
Les Anciens l’écrivirent ainsi :
« Le ciel brûla trois jours et trois nuits. Les mers se vidèrent. Les cartes devinrent muettes. »
Lorsque le tonnerre cessa enfin, il ne resta rien.
Ou presque.
Des survivants, éparpillés, hagards, trouvèrent refuge dans les terres les plus reculées. Les forêts, jadis dévorées, reprenaient leurs droits. Les cités n’étaient plus que coquilles de pierre, hantées par les échos d’un monde disparu.
Ce fut l’époque du Grand Silence. Nul gouvernement. Nulle foi. Nulle lumière.
Mais c’est souvent dans l’obscurité que naissent les étincelles les plus féroces.
Les âges passèrent, et avec eux, les générations.
Certains refusèrent l’oubli. Ils reprirent la pioche, la houe, le parchemin. Ils ne cherchaient pas à restaurer l’ancien monde — ils le craignaient.
Non. Ils voulaient un monde neuf, ancré dans la terre, dans l’effort, dans la survie partagée.
Ainsi naquit la Troisième Ère, que les sages nomment V3.
Une époque de reconstruction, mais aussi de doute.
Aux quatre coins du monde, de petites communautés s’élevèrent. Non pas des royaumes, mais des villages, des refuges, des foyers.
Ils ne portaient ni blason, ni trône.
Mais en eux battait une volonté ancienne : rebâtir sans reproduire.
Ces villages prirent mille formes. Certains se regroupèrent autour de sources limpides, d’autres autour de ruines qu’ils nommèrent sanctuaires. Quelques-uns, plus audacieux, redécouvrirent l’usage de l’enclume, du pain chaud, de l’échange.
Les noms commencèrent à circuler.
Citadins, ceux des bourgs.
Bourgeois, ceux des bâtisseurs.
Nobles, ceux dont l’influence dépassait les frontières de leur feu de camp.
Mais les dangers rôdent encore.
Les plaines ne sont pas vides. Certaines abritent des vestiges animés de rage ancienne. D’autres cachent des artefacts oubliés, capables de pervertir ou d’élever selon l’âme qui les touche.
C’est dans ce monde incertain que vous, bâtisseurs, voyageurs, scripteurs du futur, entrez en scène.
Ici, chaque maison construite, chaque accord signé, chaque conflit déclenché change la trame du monde.
Il n’y a pas de destin pré-écrit.
La chronique s’écrit avec vos pas, vos mains, vos larmes et vos feux de camp.
Le monde de la Terre Oubliée n’est ni magique ni absurde.
Il repose sur des règles anciennes, dictées non par les dieux, mais par l’expérience :
Pas de téléportation. Les routes doivent être tracées, foulées, protégées.
Pas de pouvoirs divins à la légère. La magie est rare, instable, crainte autant que convoitée.
Pas de facilité. La survie se mérite. La confiance aussi.
C’est le prix de l’immersion. De l’authenticité.
Et du respect pour ceux qui, avant vous, sont tombés pour ce monde.
Chaque joueur ici est plus qu’un pseudonyme.
Tu es un porteur d’histoire. Un passeur de flamme.
Le monde est à reconstruire, mais il t’offre quelque chose que peu de serveurs osent :
Un rôle réel, durable, impactant.
Peut-être seras-tu le fondateur d’un hameau prospère.
Peut-être un érudit, gardien des contes anciens.
Ou peut-être un paria, observateur silencieux des errements humains.
Quoi que tu choisisses, le monde réagira.
« Ici commence la troisième tentative.
Que les erreurs des anciens ne soient pas oubliées.
Que les cendres nourrissent la terre.
Et que ceux qui marchent sans haine voient leurs récoltes fleurir. »
🪶 Prêt à inscrire ton nom dans le Codex ?
Alors marche, bâtisseur. Et souviens-toi :
Dans La Terre Oubliée, le temps ne pardonne rien…
… mais il n’oublie jamais les justes.
Crée le : 11-07-2025 00:44:05
Arsene
Modifié le : 11-07-2025 00:44:57